Des drogues psychédéliques pourront désormais être utilisées pour traiter des patients

Publié le 15 janvier 2022 à 12h11
PAR MÉLANIE CÔTÉ

En 2013, Stephen Harper et son gouvernement conservateur modifiaient le Programme d'accès spécial (PAS) de Santé Canada, afin d'interdire l'obtention des drogues d'usage restreint.

Cependant, une annonce faite le 5 janvier dernier vient annuler cette décision : Ottawa a modifié le Règlement sur les aliments et drogues, qui stipule maintenant que la psilocybine (champignons magiques) ainsi que la MDMA (agent actif de l'ecstasy) peuvent être utilisées par les médecins canadiens comme traitement d'urgence pour leurs patients.

Santé Canada a déclaré :

« Le PAS se veut un moyen de fournir un accès d'urgence possible à des médicaments qui ne sont pas commercialisés au Canada pour les patients atteints de troubles graves ou potentiellement mortels, lorsque les traitements classiques ont échoué, ne conviennent pas ou ne sont pas offerts. »


Santé Canada affirme que ces drogues peuvent aider à soigner la dépression, l'anxiété, le trouble obsessionnel compulsif et la consommation problématique de substances psychoactives.

Joe Flanders, psychologue et directeur de la clinique Mindspace, à Montréal, est très heureux de cette nouvelle.

« C'est une reconnaissance officielle d'une approche plus humaniste et neuroscientifique. Il s'agit d'une des premières occasions pour les médecins de famille, les psychiatres et les psychologues de travailler avec ces substances. Auparavant, la classification de ces drogues par Santé Canada était assez agressive. Ce sont des outils extrêmement puissants dont nous avons besoin, surtout durant une période comme celle que nous traversons. »

« Malheureusement, pour l'instant, elles ne sont autorisées que pour les cas les plus sévères. On espère que ça va changer. Le gouvernement a le choix de laisser ces substances dans l'
underground ou des les régulariser pour un plus grand accès sécuritaire. » - Joe Flanders

Il est toutefois important de mentionner qu'en dehors du Programme d'accès spécial, ces substances demeurent illégales.

Source : Radio-Canada
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