Il y a un an, le premier cas de COVID-19 au Québec, Legault commente sa gestion

Publié le 27 février 2021 à 9h28
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Le premier cas officiel de COVID-19 au Québec est apparu le 27 février 2020. Depuis, plusieurs choses ont grandement changé. Le premier ministre François Legault avoue qu'au départ, il était loin de se douter de l'ampleur qu'aurait la pandémie et de sa durée. À ce moment, le blocus ferroviaire des Premières Nations est plus préoccupant que la COVID-19 à ses yeux, mais tout va changer en peu de temps.

Informé de la gravité de la maladie le 9 mars, les choses se bousculent rapidement, si bien qu'il sera le premier au Canada à fermer son économie quelques jours plus tard. « On a été les premiers à fermer l'économie au Canada, insiste-t-il. Je suis quelqu'un qui prend des décisions rapides, quitte à m'ajuster ensuite. Tout le monde autour de moi me disait : «On peut-tu attendre quelques jours le temps qu'on définisse vraiment c'est quoi les services essentiels?» Je voulais limiter le nombre de décès même si, politiquement, ce n'était pas idéal de présenter des mesures qu'on n'avait pas pris le temps de bien ficeler. »

Depuis, plus de 10 000 Québécois sont décédés de la COVID-19 et plus de 285 000 ont contracté la maladie. La crise dans les CHSLD du Québec est en grande partie due au lourd bilan de décès de la province. Conscient du manque de personnel, il dit à son sous-ministre : « Si vous ne savez pas combien il manque d'employés dans chaque CHSLD, je vais les appeler moi-même! »

Changement de cap à la fin de la première vague, il change toute l'équipe du ministère de la Santé afin d'avoir du sang neuf dans ses troupes. Il est certain que de changer son ministre ainsi que son sous-ministre était la chose à faire, alors que la première vague avait été grandement épuisante pour tout le monde.


François Legault ne veut pas parler de l'impact de la pandémie sur sa vie, étant conscient que ceux qui ont réellement eu la vie dure depuis la dernière année sont les travailleurs du réseau de la santé : « Je trouve que c'est exagéré de dire "Pauvre premier ministre". Je me mets à la place des infirmières et du personnel qui étaient en nombre insuffisant dans les CHSLD. Ça devait être beaucoup plus dur que ce que je vivais, moi, bien tranquille dans mon bureau ou à la maison. Eux autres, ils étaient sur le terrain à essayer de nourrir, de soigner les personnes, avec un manque d'employés. C'était une situation beaucoup plus difficile pour eux autres que pour moi. » Son plus grand regret reste de ne pas avoir agi plus vite dans les CHSLD.

Il dit toujours avoir l'énergie et la passion pour diriger le Québec. Il finira son mandat en continuant de prendre les décisions que lui et son équipe jugent les meilleures pour les Québécois. Il se dit excité par le renouveau que cette pandémie aura créé et de voir comment l'économie et la vie se relèveront après ces défis.

Source : La Presse
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