Guillaume Lemay-Thivierge brise le silence et révèle enfin des détails sur son nouveau projet intrigant
Guillaume Lemay-Thivierge revient sous les projecteurs avec Télévision Générale, un projet québécois ambitieux mêlant diffusion culturelle, autonomie créative et participation directe du public.
En entrevue avec Dolly Demitro, l'artiste a accepté d'expliquer plus en profondeur ce chantier qu'il porte depuis un bon moment. Il présente Télévision Générale comme un lieu de rassemblement destiné à ceux qui consomment et défendent la culture québécoise.
Selon lui, la centralisation des contenus et le contrôle exercé par de grands joueurs étrangers menacent directement la propriété intellectuelle d'ici. Il estime que lorsque les droits échappent aux créateurs locaux, c'est toute la culture qui devient fragile.
Télévision Générale est donc pensée comme une réponse concrète à cette réalité, avec l'objectif clair de rendre les contenus québécois plus accessibles et surtout mieux protégés.
Guillaume Lemay-Thivierge et Télévision Générale misent sur un modèle hybride
L'animateur décrit la plateforme comme un croisement entre les grands sites de diffusion numérique, mais avec une approche beaucoup plus humaine et progressive. Le projet est appelé à évoluer en plusieurs phases, sans brûler les étapes.
Dans un premier temps, la plateforme sert à regrouper des contenus existants, allant du cinéma aux séries, en passant par des formats audio et des propositions issues de la scène artistique. L'idée est de créer une vitrine commune et cohérente.
La suite du projet repose sur l'ouverture aux créateurs, qui pourront y développer leur propre espace et proposer directement leurs oeuvres au public. Lemay-Thivierge souhaite rassembler un maximum de talents, peu importe leur notoriété.
L'aspect le plus audacieux demeure toutefois la participation active du public au financement des projets. Il souhaite permettre aux citoyens de devenir coproducteurs, à petite échelle, et de suivre chaque étape de création.
Cette approche vise à réduire la dépendance aux subventions et à créer un lien plus fort entre le public et les oeuvres qu'il soutient. Le contenu ainsi produit serait aussi plus facilement exportable à l'extérieur du Québec.
Le choix du nom Télévision Générale n'est pas anodin. Le G fait référence à son prénom, tandis que le mot télévision est volontairement ramené dans le présent pour rappeler que nos écrans actuels remplissent la même fonction.
Lemay-Thivierge assume aussi une approche très transparente dès le départ. Il préfère montrer le projet en construction, expliquer les règles du jeu et même les aspects financiers, plutôt que de présenter un produit fini sans explication.
Il admet volontiers qu'il pourrait se tromper et se dit prêt à ajuster le tir en cours de route. Pour lui, la confiance passe par l'honnêteté et le droit à l'erreur.
Il croit fermement que plus les gens s'inscriront tôt, plus d'artistes et de producteurs seront tentés d'embarquer. Télévision Générale devient ainsi un pari collectif.
Avec ce projet, Guillaume Lemay-Thivierge espère rallumer une fierté culturelle et redonner aux Québécois un véritable pouvoir sur leur divertissement.
Vous pouvez visionner son entrevue ci-dessous :
Précédemment sur L'informateur Qc
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