Un ex-agent de bord dénonce une réalité d'Air Canada que personne ne soupçonnait
Certains métiers font rêver du moins, jusqu'à ce qu'on découvre l'envers du décor. Derrière les images glamour et les voyages à l'autre bout du monde, il existe une réalité beaucoup moins séduisante.
Un ancien employé d'une grande compagnie aérienne canadienne a décidé de tout dire, et son récit risque d'en surprendre plus d'un.
«On est payé seulement quand les roues bougent»
Sur TikTok, l'utilisateur @arichardvideo, ex-agent de bord chez Air Canada, a partagé son expérience sans filtre. Sa vidéo tombe en plein contexte de grève des agents de bord et explique, selon lui, pourquoi leurs revendications sont plus que justifiées.
Il commence par un point qui choque. Une grande partie des heures de travail ne sont tout simplement pas payées. L'attente aux contrôles de sécurité, les passages aux douanes, la préparation de la cabine, l'accueil des passagers, l'aide pour les bagages ou encore les briefings de sécurité, tout cela se fait gratuitement.
«Du moment que les roues de l'avion reculent de la porte d'embarquement, là on commence à être payé», explique-t-il. Un retard ou un problème avant le départ? Les minutes et les heures s'accumulent sans un sou en plus.
Il dénonce aussi la pratique du drafting, qui permet à la compagnie de forcer un agent de bord à travailler le lendemain, même après une très longue journée, sauf s'il dispose d'un congé protégé. «Il m'est arrivé d'avoir à peine 10 à 12 heures pour rentrer, manger, me laver, dormir et repartir pour une autre journée de 17 heures», raconte-t-il.
Selon lui, les conditions offertes par la filiale d'Air Canada étaient parmi les pires, avec un salaire très bas pendant les trois ou quatre premières années. Le résultat est que certains travaillaient 17 heures par jour, mais n'étaient payés que pour 75 à 95 heures par mois.
Voyager gratuitement et profiter des billets stand-by était agréable, reconnaît-il, mais loin de l'image idyllique du «job de rêve». Il conclut en appelant à soutenir les agents en grève: «Une entreprise qui donne de gros bonus et fait des profits records peut très bien payer ses employés correctement.»
Ce témoignage cru met en lumière une facette méconnue du métier et risque de faire réfléchir ceux qui l'enviaient.
Source: Conneriesqc
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