Cambriolage dans un marché de Noël du Québec

Samedi, en arrivant à son kiosque, la propriétaire découvre des tables vides : l'inventaire complet s'est envolé durant la semaine. Beignes, tartes au sucre, suçons, tire et sucre à la crème se sont volatilisés sans laisser de trace.

Les voleurs ne se sont pas arrêtés aux douceurs : ils ont aussi emporté la nappe, une petite table, une bouilloire et même les cartes professionnelles de l'entreprise.

Pour Joannie Paquette, la vraie perte se compte en heures sacrifiées, bien plus qu'en dollars.

Elle rappelle que chaque sucrerie représente du travail, de la passion et du temps volé à des soirées en famille.

Tout l'inventaire prévu pour la fin de semaine de l'incident et la suivante avait été préparé à l'avance dans la petite érablière de Cookshire-Eaton. On parle de centaines de beignes et de tartes, pensés pour réchauffer le marché et financer une entreprise familiale saisonnière.

Plutôt que de s'effondrer, la propriétaire est retournée aux fourneaux, samedi soir, pour sauver au moins la journée de dimanche. Aidée par ses proches, elle a relancé des fournées express, histoire de remplir à nouveau les présentoirs du Marché de Noël.

Au Marché de la Gare, la directrice Julie Grenier reconnaît le choc vécu par les artisans qui laissent souvent leur matériel sur place. Elle promet d'ajouter de la surveillance dans la nuit de samedi à dimanche afin que les exposants puissent dormir un peu plus tranquilles.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle parle d'un bris de confiance après 12 ans passés au Marché de Noël de Sherbrooke. Elle rappelle que tout y est artisanal, qu'on vole presque une part de la vie de ces familles en emportant leurs douceurs.

Le Service de police de Sherbrooke confirme avoir ouvert une enquête pour retracer les responsables du vol au marché. Pour l'instant, aucune arrestation n'a été annoncée, et les commerçants doivent composer avec un sentiment d'insécurité.

En Estrie, plusieurs artisans profitent des marchés de Noël pour rentabiliser une saison courte et couvrir une partie importante de leurs revenus annuels.
Chaque vol vient fragiliser cet équilibre, mais rappelle aussi à quel point encourager les producteurs locaux reste un geste essentiel.

Les clients fidèles promettent déjà de passer saluer le Chalet des Érables aux prochains marchés, question de transformer la colère en solidarité sucrée.
Dans cette histoire amère, chaque cornet acheté devient un petit geste pour aider Joannie Paquette à retrouver confiance.

Source : Marché de NNoël cambriolé à Sherbrooke : une érablière se fait dérober tous ses produits