SONDAGES     VEDETTE     TELE

L'INFORMATEUR QC


Transaction majeure dans le monde financier


PUBLICATION
Claudine Poulin
2 décembre 2025  (11h34)
PARTAGER
SUIVEZ-NOUS

Banque
Crédit photo: https://www.notretemps.com

L'annonce est tombée mardi matin, une vente évaluée à 1,9 milliard de dollars qui tourne une page majeure de près de 180 ans d'histoire.

La Banque Laurentienne change de mains après près de 180 ans, un choc financier qui soulève beaucoup de questions au Québec.
Concrètement, la Banque Fairstone met la main sur toutes les actions de la Banque Laurentienne et fusionne les activités de prêts commerciaux des deux institutions. En parallèle, la Banque Nationale récupère les portefeuilles de services bancaires aux particuliers, aux PME, ainsi que le portefeuille de prêts syndiqués.
Officiellement, la direction parle d'une accélération du virage vers une banque commerciale spécialisée, centrée sur l'immobilier, l'équipement et le financement d'inventaire. Dans les faits, la Banque Laurentienne tourne le dos aux services bancaires destinés aux particuliers et aux petites entreprises, un changement aussi radical que symbolique.

Éric Provost mise sur l'alliance entre la Banque Laurentienne et la Banque Fairstone pour relancer la confiance

Bonne nouvelle identitaire, le nom et le siège social de la Banque Laurentienne restent à Montréal, alors que la Banque Fairstone déplacera aussi son centre décisionnel dans la métropole. Les clients ne verront aucun changement immédiat, mais toutes les succursales québécoises de la Laurentienne doivent fermer au moment de la conversion, avec des détails qui seront communiqués progressivement.
Pour les employés, le message est moins rassurant : les postes ne sont pas automatiquement transférés à la Banque Nationale et plusieurs devront être reclassés ou quitter l'organisation. La Caisse de dépôt, actionnaire importante, soutient toutefois l'entente en échange de garanties sur le maintien du siège social et l'ancrage montréalais de Fairstone.
Pour les clients particuliers, la transition devrait rester limitée : les dépôts assurés demeurent protégés et les produits basculeront graduellement vers l'écosystème de la Banque Nationale. En retour, ils gagnent un accès large au réseau de succursales, aux outils numériques et à une gamme élargie de cartes, prêts et investissements.
Politiquement, plusieurs se réjouiront de voir le centre décisionnel demeurer au Québec après des années d'inquiétudes sur une possible vente à des intérêts étrangers. Le paradoxe, c'est qu'une banque autrefois née d'une caisse d'épargne montréalaise se retrouve maintenant dans l'orbite d'un grand prêteur alternatif contrôlé depuis Toronto.
Fondée en 1846, la Banque Laurentienne a accompagné l'essor de la classe moyenne francophone, du petit déposant de quartier au propriétaire de PME. La voir renoncer à la banque de détail après près de 180 ans rappelle combien le secteur financier s'est concentré autour de quelques géants.
Éric Provost promet une Banque Laurentienne agile, axée sur le financement commercial, misant sur des alliances avec Fairstone et la Banque Nationale pour servir la clientèle. Reste à voir si les Québécois accepteront de dire adieu à leurs dernières succursales de la Laurentienne sans y voir un recul pour la proximité bancaire.
SONDAGE
2 DECEMBRE   |   202 RÉPONSES
Transaction majeure dans le monde financier

Que pensez-vous de la vente de la Banque Laurentienne à la Banque Fairstone et du rôle de la Banque Nationale?

Bonne pour Laurentienne3115.3 %
Fairstone fait peur6532.2 %
Banque Nationale rassure5929.2 %
Contre la vente4723.3 %
Liste des sondages

LINFORMATEURQC.COM
COPYRIGHT @2025 - TOUS DROITS RÉSERVÉS.
TERMES  -  POLITIQUES