Une deuxième grève vient de s'enclencher à la STM
Une deuxième grève vient de s'enclencher à la Société de transport de Montréal, alors que les professionnels se joignent officiellement aux employés d'entretien déjà en moyen de pression.
Tel que le rapporte Noovo Info, depuis la nuit dernière à 00 h 01, près de 800 professionnels affiliés au Syndicat des employé(e)s professionnel(le)s et de bureau, lié à la FTQ, ont déclenché une grève des heures supplémentaires.
Cette mobilisation s'ajoute à celle des quelque 2 400 employés d'entretien, membres de la CSN, qui refusent eux aussi de faire des heures supplémentaires depuis le 11 décembre.
Il s'agit d'un moment historique pour le syndicat des professionnels de la STM, puisqu'il s'agit de leur toute première grève en 31 ans d'existence.
Ces professionnels occupent des rôles clés à l'interne, notamment comme ingénieurs, analystes, architectes et conseillers dans les secteurs de l'informatique, des infrastructures et de la planification.
Même s'ils ne sont pas directement visibles pour la clientèle, leur travail soutient l'ensemble des opérations quotidiennes du réseau montréalais.
Au moment de l'annonce du mandat de grève, la STM avait tenu à rassurer les usagers en affirmant qu'aucun impact direct sur la livraison du service n'était anticipé.
Grève STM et entretien, un conflit qui s'étire
La grève des professionnels du SEPB doit se poursuivre jusqu'au 11 janvier, à moins qu'une entente survienne entre les parties d'ici là.
Du côté des employés d'entretien, la situation demeure inchangée, alors que leur refus d'effectuer des heures supplémentaires se prolonge depuis plusieurs semaines.
Ces travailleurs sont essentiels au bon fonctionnement du métro et des autobus, notamment pour l'entretien préventif et les réparations.
Dans les deux cas, des services essentiels doivent être maintenus conformément aux décisions rendues par le Tribunal administratif du travail.
Cela signifie que, même en contexte de grève, certaines interventions critiques doivent se poursuivre pour assurer la sécurité du public.
Toutefois, à moyen terme, plusieurs craignent que l'accumulation de tâches non effectuées commence à peser sur le réseau.
La cohabitation de deux conflits de travail simultanés à la STM alimente aussi les inquiétudes quant à la suite des négociations.
Pour l'instant, les discussions se poursuivent séparément avec chacun des syndicats, sans annonce majeure d'un règlement imminent.
La STM se retrouve donc à jongler avec un contexte de relations de travail tendu, tout en tentant de maintenir la confiance du public.
Pour les usagers, le message demeure le même, surveiller les avis de service, même si aucun ralentissement majeur n'est encore confirmé.
Cette double grève rappelle à quel point le transport collectif repose sur des milliers de travailleurs souvent dans l'ombre.
À Montréal, la situation sera scrutée de près au cours des prochaines semaines, surtout à l'approche de l'hiver et de ses défis opérationnels.
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