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Voici pourquoi les migraines frappent trois fois plus les femmes


PUBLICATION
Maude Allen
24 octobre 2025  (14h41)
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Les hormones font bien plus que jouer sur l'humeur. Elles touchent le cerveau, la circulation et même la façon dont on perçoit la lumière, le son et les odeurs.

Résultat: à certains moments du cycle, le corps devient un terrain propice aux migraines.
Pas juste un mal de tête, mais une tempête neurovasculaire qui revient selon une logique très liée aux fluctuations hormonales.
Avant la puberté, tout le monde est pas mal à égalité. Après, l'écart se creuse. Les femmes sont atteintes beaucoup plus souvent, surtout quand les oestrogènes montent et descendent au fil des règles, de la grossesse ou de la ménopause.
Les baisses rapides juste avant les menstruations agissent comme un déclencheur. Plusieurs arrivent même à deviner l'arrivée de leurs règles en sentant poindre la douleur.
En début de grossesse, la hausse rapide des hormones peut raviver les crises; au deuxième trimestre, la stabilité aide parfois.
Pendant la périménopause, c'est l'inverse: la production qui zigzague peut amplifier les épisodes. Quand la ménopause s'installe pour de bon, plusieurs ressentent enfin une vraie pause: les épisodes deviennent moins fréquents.
Côté corps, la migraine, c'est surtout un cerveau trop à fleur de peau: le système nerveux s'emballe, les vaisseaux autour réagissent, et la douleur trouve facilement son chemin.
Une onde électrique lente peut se propager dans le cortex et bousiller le fonctionnement normal des neurones, ce qui explique l'aura chez certaines. Les oestrogènes modulent aussi des récepteurs et des messagers (glutamate, sérotonine, oxyde nitrique).

Des migraines causées par les changements hormonaux

Chez les personnes migraineuses, le métabolisme cérébral roule parfois au ralenti, avec une production d'énergie réduite, ce qui rend le cerveau plus vulnérable aux variations hormonales.
Autre pièce importante: le nerf trijumeau. Lors des chutes d'oestrogènes, il devient plus actif et libère du CGRP, un vasodilatateur puissant, surtout autour des règles.
Côté contraception et traitements hormonaux, l'équilibre est délicat. Un apport d'oestrogènes constant peut lisser les variations et diminuer les crises chez certaines.
Chez d'autres, les pauses de quelques jours font éclater la douleur. Des schémas sans interruption ou des méthodes à base de progestérone seule peuvent aider.
Prudence toutefois si la migraine s'accompagne d'aura: les contraceptifs combinés augmentent le risque d'AVC ischémique. Même logique pour l'hormonothérapie de la ménopause: bénéfique pour certaines, aggravante pour d'autres, selon la dose et la voie utilisée.
Le nerf de la guerre, c'est la personnalisation. Tenir un journal du cycle et des symptômes. Repérer ses fenêtres à risque.
Ajuster la contraception ou l'hormonothérapie au besoin. Avec un dépistage tôt et un plan sur mesure, la qualité de vie peut vraiment remonter.
Source: Science & Vie
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