Après avoir enlevé la vie à sa femme, un homme d'Anjou retrouve sa liberté

Publié le 15 août 2022 à 14h50
PAR MÉLANIE CÔTÉ

Un homme qui a tué sa femme et laissé son corps dans une poubelle à Anjou il y a deux décennies a obtenu une libération conditionnelle totale avec une condition lui ordonnant de ne pas se présenter dans des maisons de jeu comme les casinos. Il lui est aussi interdit de communiquer avec les membres de la famille de sa femme décédée.

Ce sont les problèmes de jeu de Robert Gaudette qui l'ont poussé à tuer sa femme, Cindy Bouchard, le 27 avril 2000. Avant qu'elle ne soit tuée, le couple s'est disputé au sujet de ses problème de jeu et des problèmes financiers qu'ils leur occasionnait. Il a tué sa femme alors qu'ils nettoyaient des bureaux à Anjou.

Gaudette, aujourd'hui âgé de 63 ans, a d'abord affirmé à la police que sa femme avait été kidnappée par un gang qui cherchait à recouvrer ses dettes de jeu. Il a ensuite changé d'histoire et a déclaré qu'un groupe d'hommes pour lesquels Bouchard travaillait auparavant l'avait kidnappée pour récupérer des documents incriminants.

Il a finalement laissé savoir aux enquêteurs sur les homicides où se trouvait le corps de Bouchard, mais il n'a pas avoué le crime.


Gaudette a subi un procès au palais de justice de Montréal et a été reconnu coupable de meurtre au deuxième degré le 2 mai 2002. Il a automatiquement reçu une peine d'emprisonnement à perpétuité et sa période d'inadmissibilité à la libération conditionnelle a été fixée à 12 ans.

Selon le résumé d'une décision rendue par la Commission des libérations conditionnelles du Canada, Gaudette a finalement admis avoir tué sa femme après avoir perdu son appel du verdict du jury en 2006.

En 2014, il s'est évadé d'un pénitencier à sécurité minimale de Laval, mais a été retrouvé six jours plus tard à Québec. Lors de son audition de mardi, il a déclaré au conseil qu'il avait quitté le Centre fédéral de formation, simplement en sortant par une fenêtre, car il savait que ses privilèges de congé étaient sur le point d'être réduits.

En février 2015, il a été condamné à 15 mois de prison pour s'être évadé du pénitencier.

« Votre équipe de gestion de cas (les personnes qui préparent un délinquant à la libération conditionnelle) constate que ces éléments, qui ont contribué au meurtre, ont aussi contribué à votre décision de vous évader : difficulté à faire face aux refus, difficultés ou déceptions, incapacité à gérer adéquatement ses émotions. Dans un souci de préserver votre image et votre réputation, à vos yeux et à ceux des autres, vous avez opté pour une stratégie d'évitement plutôt que de faire face à une situation jugée difficile à gérer », a écrit la commission des libérations conditionnelles.

« Votre CMT est en faveur de la libération conditionnelle totale. Elle évalue que le risque n'est pas inacceptable dans ce contexte (récent). Les différentes sphères de votre vie sont stables et, de l'avis de votre CMT, vous êtes maintenant prêt à évoluer dans un cadre offrant une plus grande autonomie. »

Selon la décision, Gaudette est actuellement dans une relation qui a débuté alors qu'il était incarcéré. Le couple s'est séparé l'année dernière et Gaudette a commencé à consulter des sites de rencontres alors qu'il était en semi-liberté.

Son équipe de gestion de cas l'a encouragé à réparer la relation et le couple s'est remis ensemble des mois plus tard. Bien que l'équipe de gestion de cas considère qu'il s'agit d'une relation positive, le conseil a également imposé une condition exigeant qu'il signale toute nouvelle relation qu'il entame avec des femmes.

Source : Montreal Gazette
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