Une importante annonce concernant le fromage en grains du Québec
Deux Québécois font désormais résonner le skouic-skouic du fromage en grains en Nouvelle-Zélande, transformant une nostalgie bien de chez nous en projet de vie assumé.
Installés à Tauranga, sur l'île du Nord, Marie-Camille Désy et Nicolas Perreault fabriquent depuis quelques semaines du véritable fromage en grains, un produit presque inexistant dans le paysage culinaire néo-zélandais.
Arrivés initialement avec un visa temporaire, le couple originaire de Saint-Augustin-de-Desmaures n'avait pas prévu rester aussi longtemps.
Six ans plus tard, ils ont tout bâti sur place, incluant leur fromagerie Curds First.
L'idée ne vient pas d'une longue tradition familiale, mais d'un choc culturel très simple, celui de découvrir des poutines sans fromage en grains.
Pour des Québécois, le constat était difficile à avaler.
Rapidement, les tests commencent à la maison, avec peu d'équipement, beaucoup d'essais, plusieurs erreurs et une obsession pour retrouver la texture parfaite et le fameux bruit attendu à chaque bouchée.
Marie-Camille Désy et Nicolas Perreault recréent le skouic-skouic à l'autre bout du monde
Le déclic survient après des années de recherche et développement, lorsque des amis venus de Québec goûtent au produit et confirment que le skouic-skouic est enfin au rendez-vous.
Contrairement au Québec, la production fromagère en Nouvelle-Zélande n'exige pas de diplôme officiel, mais impose une démonstration rigoureuse des compétences et des procédures, un processus long et exigeant.
Le couple a soumis un plan détaillé de plus de 120 pages pour obtenir l'autorisation officielle, couvrant la salubrité, les tests bactériologiques et l'aménagement des installations.
L'approvisionnement en lait s'est révélé un autre défi majeur, jusqu'à la découverte d'un petit producteur indépendant offrant un lait légèrement pasteurisé et non homogénéisé, idéal pour le fromage en grains.
Aujourd'hui, le fromage est vendu principalement aux restaurants, souvent à des chefs intrigués, qui doivent aussi apprendre comment utiliser ce produit encore méconnu localement.
Pour plusieurs Canadiens établis en Nouvelle-Zélande, la découverte du fromage en grains provoque une vague d'émotion sincère, certains retrouvant un goût perdu depuis des années.
La production demeure modeste, mais entièrement vendue d'avance, avec l'objectif d'atteindre un seuil de rentabilité réaliste tout en conservant une approche artisanale.
Même si la réfrigération rapide est obligatoire, le couple enseigne comment redonner vie au skouic-skouic, preuve que certaines traditions voyagent mieux qu'on ne le croit.
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22 DECEMBRE | 405 RÉPONSES Une importante annonce concernant le fromage en grains du Québec Le fromage en grains québécois peut-il séduire partout dans le monde |
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