Juste avant Noël, le maire de Laval répond à la grogne citoyenne sur une décision controversée
La fermeture annoncée de la fermette du Centre de la nature de Laval provoque colère et tristesse, forçant le maire Stéphane Boyer à réagir publiquement.
Réélu en novembre 2025 avec près de 59 pour cent des voix, Stéphane Boyer fait face à une contestation citoyenne inattendue à l'approche de Noël.
Le budget municipal 2026, déposé jeudi le 19 décembre, confirme la fermeture définitive de la fermette gratuite, invoquant la vétusté des installations et des coûts jugés trop élevés.
La réaction a été immédiate, une pétition citoyenne a récolté près de 15 000 signatures en moins de quatre jours.
Dans le texte de la pétition, plusieurs familles rappellent que la fermette représente souvent le seul contact avec des animaux pour des enfants en milieu urbain.
Fermette du Centre de la nature et colère des Lavallois
Le parti Action Laval a rapidement emboîté le pas, réclamant une consultation publique sur l'avenir de la fermette.
Lundi le 22 décembre, le parti a annoncé son intention de déposer un avis de proposition au prochain conseil municipal.
La conseillère municipale Isabelle Piché dénonce un abandon causé, selon elle, par des années de sous-investissement dans les infrastructures.
Elle affirme que la fermette dépasse le simple bâtiment, devenant un lieu d'apprentissage et de souvenirs pour des milliers d'enfants.
Action Laval souligne aussi que la fermeture n'avait jamais été évoquée durant la dernière campagne électorale municipale.
En fin de journée lundi, Stéphane Boyer a pris la parole sur ses réseaux sociaux pour répondre à la controverse.
Le maire affirme avoir lu les témoignages citoyens et comprend la déception généralisée entourant cette décision difficile.
Il rappelle que le bâtiment ne respecte plus les normes actuelles de bien-être animal et qu'une reconstruction coûterait plusieurs millions.
La Ville débourse déjà environ 600 000 dollars par année pour l'exploitation de la fermette actuelle.
Toutefois, Stéphane Boyer dit avoir demandé à l'administration municipale d'explorer une alternative éducative plus durable.
Il évoque notamment la possibilité d'un partenariat avec une ferme lavalloise, tout en insistant sur le bien-être animal.
Cette réponse laisse plusieurs citoyens insatisfaits, des centaines de commentaires exigeant le maintien de la fermette au même endroit.
Plusieurs rappellent leurs souvenirs d'enfance et l'importance historique du site, présent depuis les années 1970.
Des citoyens remettent aussi en question les priorités budgétaires de la Ville, citant d'anciens investissements promis.
D'autres proposent des solutions, allant du financement participatif à des partenariats universitaires ou communautaires.
Un commentaire plus mordant résume l'exaspération ambiante, suggérant ironiquement d'échanger les animaux et les élus.
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