Une autre grève à durée indéterminée dès le 24 décembre fait monter la pression
Une nouvelle grève plane sur le Québec à l'approche des fêtes, alors que des paramédicaux annoncent un débrayage à durée indéterminée dès le 24 décembre.
Après Postes Canada, la STM, la SAQ et plusieurs transporteurs aériens, le climat social continue de se tendre dans la deuxième moitié de 2025.
Cette fois, ce sont les ambulanciers membres de la Fédération du préhospitalier du Québec qui passent à l'action, après des mois de discussions jugées infructueuses.
Le syndicat, qui représente environ 2 000 paramédicaux répartis dans plusieurs régions, a confirmé mardi le dépôt officiel d'un avis de grève.
Narcity, le débrayage doit entrer en vigueur le mercredi 24 décembre à 0 h 01, une date symbolique qui accentue la pression sur le gouvernement.
Le Tribunal administratif du travail a autorisé la grève lundi, estimant que les services essentiels prévus protègent adéquatement la population.
Au total, les employés de 29 entreprises ambulancières, réparties aux quatre coins du Québec, seront touchés par ce mouvement syndical.
Grève des paramédicaux et négociations qui piétinent au Québec
Selon la Fédération du préhospitalier du Québec, les négociations entamées en septembre ne correspondent pas à de véritables discussions de fond.
Jérémie Corneau-Landry, vice-président exécutif du syndicat, déplore la lenteur du processus et l'absence de réponses concrètes de la partie patronale.
En entrevue avec Le Devoir, il a affirmé que malgré cinq rondes de rencontres, les demandes patronales n'ont toujours pas été déposées.
Cette situation alimente un profond sentiment d'exaspération chez les paramédicaux, qui travaillent sans convention collective depuis le 31 mars 2025.
Le syndicat estime que cette attente injustifiée témoigne d'un manque de considération envers des travailleurs essentiels du réseau de la santé.
Malgré l'annonce de la grève, les autorités se veulent rassurantes quant à la sécurité de la population durant la période des fêtes.
Les paramédicaux continueront d'assurer les services essentiels, conformément à l'entente validée par le Tribunal administratif du travail.
Les actions de pression prévues seront surtout de nature administrative, limitant ainsi les impacts directs sur les interventions d'urgence.
Cette stratégie vise à maintenir les soins tout en accentuant la pression sur le gouvernement et les employeurs concernés.
Pour plusieurs observateurs, ce conflit s'inscrit dans une vague plus large de tensions syndicales qui marquent l'année 2025 au Québec.
À quelques jours de Noël, cette annonce rappelle que le climat social demeure fragile, même lorsque la santé publique est au coeur des enjeux.
Source : Narcity
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