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Les taux de suicide ont augmenté depuis le début de la pandémie

PUBLICATION
Sarah V.-C.
22 février 2021  (6h38)
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Alors que la COVID-19 isole les Québécois dans leur foyer, les 65 ans et plus sont de plus en plus déprimés et certains en viennent à penser au suicide.

Nous le savons bien, nous le vivons tous, le coronavirus ne fait pas seulement des victimes de la maladie, il nous amène son lot de conséquences collatérales. C'est malheureusement le cas pour nos aînés, qui ont des idées noires plus fréquemment que nous le pensons.

Le Dr Robert Perreault, un médecin psychiatre et expert en médecine préventive, a profité de la semaine de la prévention du suicide pour en parler, il est important que cela ne reste plus caché.

Selon les données du bureau du coroner, six personnes sur dix s'enlevant la vie sont des personnes âgées de 65 ans et plus, des pourcentages qui choquent.

Les personnes âgées se retrouvent davantage isolées depuis le début de la pandémie, ils ont moins de contacts humains, leur santé se détériore et plusieurs se retrouvent confinés dans leur chambre des CHSLD. Les aînés vivant seuls à la maison ont encore moins la chance de voir des visages, puisque la présence d'infirmières se fait moins fréquente.

En comparant les taux de suicide de septembre et novembre, le Dr Perreault a mentionné que le taux d'idées suicidaires « sérieuses » est passé de 1 % à 4 % chez les Québécois de 65 ans et plus.

Les signaux d'alarme qu'un proche ne va pas bien ne sont pas toujours évidents à apercevoir, même si celui-ci se retrouve en grande détresse psychologique. Le psychiatre Perreault explique que les personnes âgées auront plutôt tendance, lors de dépression, à perdre l'envie de faire quoi que ce soit, souffrir d'une grande tristesse, des douleurs « étranges » se manifestent, des troubles du sommeil et de la confusion. Certains se voient devenir plus irritables.

« On ne pense pas forcément à un état dépressif et donc on ne pense pas toujours à le traiter. Et c'est là qu'il peut progresser », a affirmé Robert Perreault.

Les étudiants souffrent aussi de détresse psychologique

L'Union étudiante du Québec (UEQ) a effectué un sondage Léger auprès de 1209 étudiants, répartis dans 17 campus universitaires de la province, résultant d'un pourcentage de 81 % de ces derniers qui démontraient un niveau de détresse élevé.

À la session d'automne 2020, durant ce même sondage, 3 % des répondants ont tristement déclaré avoir fait une tentative de suicide. C'est un nombre plus élevé que dans la population générale.

« C'est encore pire que ce qu'on croyait », a déclaré la présidente de l'UEQ, Jade Marcil.

En plus de nos aînés ou des étudiants, quiconque de partout dans la province peut se voir souffrir de dépression, peut avoir des idées noires, il faut en parler et demander de l'aide. Le suicide a malheureusement toujours existé, mais avec l'isolement et le stress qu'amène la COVID-19, les gens ont besoin de se confier plus que jamais.

Si vous ou un proche avez besoin d'aide, il existe plusieurs organismes qui sont là pour aider!

•Ligne téléphonique de prévention du suicide : 1866 APPELLE (1866 277-3553)

•Ligne Info-Social du gouvernement du Québec (811)

•Site d'aide et de prévention (suicide.ca)

•Association québécoise de prévention du suicide (aqps.info)

•Centre de prévention du suicide du Québec (cpsquebec.ca)

•Services de crises du Canada (crisisservicescanada.ca)

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