Un désaccord met fin aux espoirs de revoir Lance et compte
Crédit photo: TVA Sport / capture d'écran - Lance et Compte
Pour les 40 ans de Lance et compte, plusieurs idées sont sur la table pour rappeler la place marquante qu'a occupée la série. L'un de ces projets devait être le plus ambitieux de tous, mais il est aujourd'hui complètement bloqué.
D'après ce que rapporte le 7 Jours du Journal de Montréal, une querelle de droits oppose l'auteur et créateur de la série, Réjean Tremblay, à la productrice Caroline Héroux.
Cette mésentente freine net la création d'un spectacle musical imaginé par Jean-François Blais, qui aurait dû être au coeur des célébrations. Ce dernier voyait dans Lance et compte - L'ultime rencontre une production d'envergure, combinant théâtre, musique, cirque et danse.
Selon ce que rapporte le 7 Jours, il avait même travaillé sur sa création avec l'accord de Tremblay. Mais voilà, Héroux, qui détient les droits de production télévisuelle depuis 2002 et qui a produit aussi un long métrage en 2010, refuse de donner son feu vert, affirmant être la seule à pouvoir autoriser l'utilisation de la marque.
Un conflit qui remonte à loin entre Réjean Tremblay et Caroline Héroux
Toujours selon les informations relayées par le 7 Jours, les tensions entre Tremblay et Héroux ne datent pas d'hier. La productrice évoque des différends qui traînent depuis longtemps, nourris par des décisions prises sans son accord et par des échanges tendus:
« Réjean et moi, on ne se parle pas [...] Quand des acteurs m'appellent en maudit contre moi sur une décision que je n'ai pas prise... Je me suis ramassée avec des avocats et des batailles légales parce que monsieur [Tremblay] a donné des autorisations qu'il n'avait pas à donner », a dit Caroline en entrevue.
Un épisode survenu en 2023 a envenimé la situation : à l'occasion d'une élection partielle, le Parti Québécois a obtenu l'autorisation de Tremblay pour utiliser le célèbre générique de la série dans une publicité.
Mais cette utilisation a conduit à une mise en demeure envoyée par Héroux au parti et à Tremblay, ce qui a figé toute possibilité de rapprochement. Le PQ a confirmé avoir réglé les droits et retiré la vidéo, mais le mal était fait.
Tremblay soutient que ses droits, acquis il y a plus de 40 ans auprès de Claude Héroux, père de Caroline, couvrent les adaptations sous forme de roman, pièce de théâtre ou comédie musicale. Il s'étonne de devoir ressortir un vieux contrat pour le prouver :
« Si Jean-François Blais veut faire un spectacle, est-ce qu'on va devoir déterrer un contrat de 40 ans? [...] Penses-tu que j'ai l'original du contrat? », a-t-il affirmé à son tour dans une entrevue.
De son côté, Caroline Héroux ferme la porte à toute collaboration future, même si elle reconnaît que le public sera privé d'un projet qui aurait pu être marquant:
« Je ne travaillerai pas avec Réjean Tremblay. J'ai donné dans ce département-là, pendant plusieurs années même [...] Mais c'est comme ça, c'est la vie. »
Résultat : pour le moment, ce spectacle anniversaire tant espéré reste bloqué, et les amateurs devront se contenter des autres initiatives prévues pour célébrer les quatre décennies de cette oeuvre culte.
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