Jean-Philippe Dion répond à Geneviève Leclerc après ses critiques sur La Voix

Geneviève Leclerc, révélée en 2016 grâce à ce même concours, a réagi sur les réseaux sociaux.

Elle y exprime son malaise face à ce qu'elle perçoit comme un modèle misant davantage sur la rentabilité que sur l'appui concret aux artistes après leur passage à l'écran.

Selon elle, il est problématique que ces formats changent de programmation selon ce qui est plus « payant », sans que la question du soutien post-émission pour les participants soit réellement abordée.

Elle déplore notamment l'absence de progression dans l'encadrement offert aux artistes émergents qui doivent rapidement se transformer en entrepreneurs sans ressources supplémentaires ni plus de visibilité qu'il y a une décennie.

À lire: Une ancienne participante de La Voix se vide le coeur après avoir appris le retour de l'émission

Face à ces propos, Jean-Philippe Dion, producteur de l'émission, a choisi de ne pas rester silencieux.

Vendredi matin, il a apporté sa perspective en entrevue à la radio. Il a tenu à préciser qu'il avait personnellement pris le temps d'appeler Geneviève Leclerc afin de discuter de ses préoccupations.

Dans cette conversation, il a souligné que les objectifs des émissions comme La Voix ou Star Académie avaient évolué au fil du temps.

À ses yeux, il ne s'agit plus aujourd'hui de promettre une carrière clé en main, mais plutôt d'offrir une expérience unique et marquante, un passage intense dans un environnement professionnel de haut niveau.

Il insiste sur le fait que les candidats actuels sont conscients de cette réalité.

Le producteur rappelle aussi les défis économiques auxquels sont confrontés les producteurs d'émissions musicales au Québec.

Il aurait préféré que le retour de La Voix soit annoncé sans avoir à en justifier les raisons budgétaires, mais considère qu'il était nécessaire de parler franchement du contexte.

Pour lui, la participation à La Voix ne garantit pas le succès, mais permet de vivre une expérience artistique hors du commun.

Il souligne que peu d'artistes auront l'occasion de performer dans des conditions aussi grandioses, et que cette aventure, à elle seule, peut être enrichissante.

Le débat entre rentabilité télévisuelle et retombées pour les artistes est donc loin d'être clos.

Mais une chose semble claire: les attentes envers ce type de vitrine doivent être réalignées avec la réalité actuelle de l'industrie musicale.

Source: 7 Jours