« Ça va faire cinq mois cette semaine. Je pense que ça fait plus mal là que sur le coup parce que quand tu viens d'accoucher ton corps est plein d'hormone du bonheur. Ça a mis un espèce de paravent.
Et je pense que le corps est bien fait, ça m'a protégé, parce que moi je devais m'occuper d'un bébé naissant. Donc j'ai été apte à m'occuper de mon garçon. Et de ma fille qui a deux ans.
Dans les fraternités anonymes, ils disent toujours la phrase que les gens qui sont atteints de la maladie de la dépendance, on se ramasse à trois places, si on ne s'en occupe pas. À l'hôpital, en psychiatrie ou à la morgue. Moi je la trouve grosse cette phrase-là. Mon frère a été aux trois. Dans cet ordre-là.
Il faut arrêter de minimiser les impacts de la dépendance. Faut arrêter de penser que c'est des soûlons et des poqués qui ne sont pas capables d'arrêter parce qu'ils n'ont pas de bon vouloir. C'est une maladie, il faut en prendre soin.
Mais il faut d'abord et avant tout que la personne ait le souhait d'arrêter. Ça a été raide... Ça l'est encore! »