Roxane Bruneau s'ouvre sur son épuisement professionnel à Sucré Salé
Crédit photo: Facebook - Bonsoir Bonsoir!
Roxane Bruneau était de passage à Sucré Salé, ce lundi, et même si son sourire était bien présent, c'est tout autre chose qui habitait la chanteuse en dedans.
En jasant avec Mélanie Maynard, elle a pris un moment pour parler de santé mentale, sans détour, sans fard, et surtout, sans chercher à faire joli.
Dès le début de la discussion, le ton s'est rapidement déplacé vers quelque chose de plus personnel.
On a évoqué son rôle de coach à La Voix, son passage remarqué l'an dernier, mais surtout ce qu'on ne voit pas sur scène ni à la télé: l'envers du décor.
Elle a reconnu avoir traversé une période difficile, mais, même en le racontant, on sentait que le mot « épuisement » était encore difficile à s'approprier.
Elle avait du mal à dire tout haut qu'elle avait frappé un mur, qu'elle avait eu besoin de ralentir. Et pourtant, c'est bien ce qui s'est passé.
Roxane Bruneau parle sans tabou de sa santé mentale
Ce qui a marqué, c'est sa manière de parler de culpabilité. Pour elle, qui vient d'un milieu ouvrier, prendre une pause semble presque honteux.
Elle a grandi entourée de gens qui se tuent à la tâche, qui accumulent les heures juste pour arriver. Alors, dans sa tête, dire qu'elle est épuisée parce qu'elle fait de la scène, qu'elle compose, qu'elle est exposée constamment, ça sonnait faux.
Comme si elle n'avait pas le droit d'être fatiguée. Comme si ce n'était pas un vrai métier.
Elle a avoué que c'était sans doute cette croyance-là qui l'avait menée aussi loin dans le rouge. Refuser de voir les signaux, se convaincre qu'elle n'avait aucune raison valable de se sentir vidée.
Après tout, dans l'imaginaire collectif, les artistes vivent des vies légères, parsemées de projecteurs et d'applaudissements. Mais derrière le rideau, il y a des êtres humains, et ça, Roxane l'a rappelé avec une vulnérabilité désarmante:
« [...] On dirait que je me donne pas le droit de dire que j'ai « crashé », pis j'vais pas te mentir, j'suis extrêmement mal à l'aise de venir m'asseoir ici, devant toi, devant les caméras, pis faire: [avec une voix aiguë] « Ouin, j'allais pas bien. Pis cet été j'ai pris du temps pour moi, pis là, je suis en thérapie... » J'viens d'un milieu de travailleurs [...] Fake j'trouve ça gênant [...] »
*Appuyez sur l'image de la publication pour démarrer l'extrait complet*En fin de compte, ce moment à l'émission n'était pas juste une entrevue comme les autres.
C'était un rappel que la santé mentale n'épargne personne, peu importe le métier, peu importe le succès. Et que, parfois, admettre qu'on a besoin de souffler, c'est déjà une victoire en soi.
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