Jusqu'à 1 100 départs d'autobus annulés par jour à la STM, un casse-tête pour les usagers
Se déplacer en autobus à Montréal risque de devenir un véritable jeu de hasard dans les prochaines semaines, alors que la grève de temps supplémentaire à la STM pourrait frapper plus fort que prévu.
Même si l'impact est encore discret, les projections inquiètent sérieusement.
Selon les données avancées par la Société de transport de Montréal, jusqu'à 1 100 départs d'autobus pourraient être annulés chaque jour si la situation se maintient. Le problème ne vient pas d'un manque de chauffeurs, mais bien d'un nombre croissant de véhicules incapables de retourner sur la route faute d'entretien.
La STM estime que dès la semaine du 4 janvier, environ 255 autobus sur les 1 400 habituellement disponibles pourraient demeurer immobilisés dans les garages. Plus la grève avance, plus l'effet boule de neige se fait sentir, puisque les réparations s'accumulent sans possibilité de temps supplémentaire.
La dernière semaine du conflit, soit juste avant le 11 janvier 2026, pourrait être la plus difficile. On parle alors de 265 autobus hors service, ce qui représenterait près de 15 % des trajets normalement offerts. Pour les usagers, cela signifie des annulations imprévisibles et parfois annoncées à la toute dernière minute.
Des coupures quotidiennes impossibles à prévoir à l'avance
En conférence de presse, la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, a été claire. Les décisions devront se prendre au jour le jour, selon l'état du parc d'autobus et la disponibilité réelle des véhicules.
Les horaires pourraient donc changer constamment.
Elle explique que les équipes d'opération devront couper des départs en fonction des trajets, des relèves et de l'emplacement des autobus, dans le but de limiter les dommages pour la clientèle.
Concrètement, cela veut dire que certaines lignes pourraient être plus touchées que d'autres, sans logique apparente pour les usagers.
Dans ce contexte, plusieurs personnes risquent de découvrir seulement à l'arrêt que leur autobus ne passera pas. Une situation particulièrement stressante pour celles et ceux qui dépendent du transport collectif pour le travail, les études ou les rendez-vous médicaux.
La bonne nouvelle, c'est que tout n'est pas paralysé. La STM assure que le métro devrait fonctionner normalement pendant toute la durée de la grève. L'organisation affirme disposer d'une capacité suffisante pour entretenir les rames sans recourir au temps supplémentaire.
Même chose du côté du transport adapté, où aucun impact n'est anticipé pour l'instant. Le service devrait se maintenir tel quel, ce qui apporte un certain soulagement aux usagers concernés.
Reste que pour les autobus, l'incertitude plane. Tant qu'aucune entente ne sera conclue avec les employé.es d'entretien, la situation pourrait continuer de se détériorer. Pour plusieurs Montréalais et Montréalaises, les prochaines semaines s'annoncent longues, imprévisibles et franchement frustrantes.
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