Une cheffe pâtissière s'indigne du comportement d'une influenceuse

D'après le message présenté par la pâtisserie, l'influenceuse affirme faire des avis honnêtes et ne pas charger pour son contenu.

Dans le cadre d'une collaboration, elle dit mettre l'accent sur ce qu'elle aime et passer rapidement sur ce qu'elle aime moins.

Si l'expérience est vraiment mauvaise, elle préfère ne rien publier « par gentillesse ». Surtout, elle impose une exigence qui ne laisse pas place au doute: le repas doit être entièrement offert, pourboire compris. C'est là que tout accroche.

De leur côté, les propriétaires avaient déjà expliqué que le budget ne permettait pas une collaboration.

Malgré ce refus poli, l'influenceuse s'est présentée en boutique le lendemain. L'équipe est demeurée aimable et a offert un expresso par courtoisie, sans gratuités supplémentaires. Après la visite, un avis négatif a été publié au sujet des produits.

Voici la vidéo de la pâtisserie (en anglais uniquement):

Pour JL Pâtisserie, ce commentaire ne reflète pas une expérience client standard, mais découle plutôt d'un rapport de force où la tonalité de la critique se retrouve liée à l'obtention d'un repas gratuit, service compris.

En rendant publics des extraits de l'échange, la pâtisserie a voulu montrer le coeur du litige: sous couvert d'« avis honnêtes », la politique décrite par l'influenceuse revient à souligner le positif, adoucir les bémols et exiger que tout soit payé par l'établissement, même le pourboire.

Voici son message original et la traduction:

Voici sa vidéo TikTok en réponse à la pâtisserie et sa critique (en anglais uniquement):

Aux yeux de plusieurs internautes, ça équivaut à lier, directement ou indirectement, la douceur du ton et la visibilité à une gratuité exigée d'avance.

La fatigue vient précisément de là: une PME dit non parce qu'elle n'a pas les moyens et se retrouve ensuite avec une note défavorable qui, selon elle, n'est pas entièrement de bonne foi.

L'influenceuse a tenté de se défendre en rappelant qu'elle ne facture pas ses contenus et qu'elle demeure honnête.

Or, les demandes qu'elle énonce elle-même laissent peu de place à l'ambiguïté: en contexte de collaboration, le commerce doit offrir le repas et le pourboire pendant qu'elle promet surtout de mettre de l'avant les points forts et d'être plus conciliante pour le reste.

Cette approche peut convenir à certains, mais elle heurte quand on l'impose à une petite entreprise qui dit clairement ne pas pouvoir se le permettre.

L'enjeu central, c'est l'éthique des avis liés aux collabs. Une critique crédible devrait découler d'une vraie expérience payée comme tout le monde, sans condition préalable.