On sait maintenant combien vaut le Canadien de Montréal et c'est une somme astronomique

Le propriétaire, président et chef de la direction du Club de hockey Canadien a discuté de plusieurs sujets chers aux amateurs : la valeur record de son équipe, la place du français dans l'organisation et l'avenir du jeune noyau de joueurs.

D'entrée de jeu, Molson a confirmé ce que plusieurs soupçonnaient depuis des mois : selon Sportico, la valeur du CH atteint près de 3 milliards US, soit environ 4 milliards CA.

Si l'homme d'affaires ne souhaitait pas, au départ, s'avancer sur ce chiffre, il a fini par valider les propos de Jean-Sébastien Girard, qui avait lancé ce montant à la blague sur le plateau.

Une somme colossale qui confirme la position du Canadien parmi les organisations sportives les plus prestigieuses au monde.

Le ton de la discussion a ensuite glissé vers le terrain, où Molson a vanté son jeune noyau de joueurs.

Interrogé sur la signature du défenseur Lane Hutson, l'homme d'affaires a expliqué que plusieurs joueurs du club acceptent des contrats raisonnables, conscients qu'ils bâtissent quelque chose ensemble. « Nous avons l'équipe la plus jeune de la ligue », a-t-il rappelé, en soulignant que l'esprit d'équipe prime sur la recherche du plus gros salaire.

Le propriétaire a aussi abordé la question du français dans le vestiaire. Après la diffusion d'un extrait où Ivan Demidov s'exprime dans la langue de Molière, Molson a confirmé que plusieurs joueurs suivent actuellement des cours de français, mais également Jeff Gorton.

S'il reconnaît ne pouvoir imposer l'apprentissage, il insiste pour que cette dimension culturelle demeure au coeur de l'organisation. « C'est une priorité, et ça fait partie de notre identité », a-t-il insisté.

La conversation a finalement bifurqué vers un sujet toujours sensible : le retour des Nordiques de Québec. En présence de Régis Labeaume, Guy A. Lepage a questionné Molson sur l'effet qu'aurait une équipe à Québec.

Sans détour, le patron du CH a répondu que ce serait bénéfique pour tout le monde. « Une rivalité CH-Nordiques ferait augmenter la valeur de nos équipes. » Et de conclure avec diplomatie : « On ne sait jamais, peut-être qu'ils auront une équipe un jour. »

Entre ambition sportive, respect du français et ouverture envers Québec, Geoff Molson a offert une image claire d'un propriétaire enraciné, mais tourné vers l'avenir - celui d'un Canadien jeune, fier et bien de chez nous.