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Le Dr. Alain Vadeboncoeur sort publiquement pour faire une mise au point importante sur STAT


PUBLICATION
Melanie Cote
29 octobre 2025  (8h46)
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William Delisle (Xavier Rivard-Désy)
Crédit photo: STAT - ICI Télé

Après le plus récent épisode de STAT, le Dr. Alain Vadeboncoeur a pris la parole sur ses réseaux sociaux afin de faire une mise au point à propos de l'une des intrigues de la série.

En effet, rappelons que l'une des intrigues qui font le plus réagir dernièrement est celle de William Delisle, interprété par Xavier Rivard-Désy, qui est arrivé à l'urgence dans un état mental inquiétant. De plus, les médecins ont découvert que sa vessie était remplie de vin rouge.
Nous avons ensuite découvert que lui et son ami, Loïc, se sont introduits volontairement du vin dans la vessie, puisqu'ils ont été engagés par un individu afin de participer à une soirée vraiment tordue, lors de laquelle ils doivent uriner dans les verres lors d'un souper d'hommes d'affaires. De plus, selon plusieurs personnes, il semblerait que ce soit inspiré d'un cas réel.

Le Dr. Alain Vadeboncoeur fait une mise au point

Par ailleurs, après l'épisode, le Dr. Alain Vadeboncoeur a pris la parole sur sa page Facebook afin de faire une mise au point sur le cas de William.
Voici son message complet :
« Dans l'épisode de mardi de STAT, un jeune homme pousse la recherche de revenu à un niveau dangereux et plutôt tordu : dans le but de couper la production d'urine, il s'est administré une mégadose de cortisone pour ralentir la formation d'urine... et ainsi remplir sa vessie de vin en évitant de le contaminer avec un surplus d'urine! 😬

Cette idée aussi étrange que risquée le mènera à l'urgence dans un état marqué d'agitation, avec des signes vitaux instables et un bilan hormonal perturbé, en plus de souffrir d'une obstruction de la vessie.

La cortisone (plus exactement les glucocorticoïdes de synthèse, comme la prednisone ou la dexaméthasone) représente une classe de substances puissantes, proches du cortisol naturel produit par nos glandes surrénales - qui est l'hormone de stress!

À faible dose et généralement sur une courte période, la cortisone est utilisée pour contrer l'inflammation propre à plusieurs difficultés de santé. Mais à dose massive, elle cause parfois des problèmes un peu partout dans le corps, y compris dans le cerveau.

Le patient peut alors développer une psychose stéroïdienne, une complication connue des mégadoses, qui se manifeste par une agitation, de l'insomnie, des idées délirantes, des hallucinations. Tout ça parce que le cortisol influence de nombreux circuits neuronaux, dont ceux qui régulent l'humeur et la perception.
Ajoutez à cela une tachycardie (coeur rapide), une hypertension artérielle, des sueurs, une rougeur du visage - toutes provoquées par la stimulation des récepteurs s'activant sous l'effet des dérivés de la cortisone, et aussi une baisse de l'excrétion de sodium et d'urine par leur effet sur le rein.

Comme on l'a vu, le dosage du cortisol (l'hormone sécrétée par les surrénales) est effondré. C'est qu'en inondant son corps de substituts de cortisone, un message d'arrêt est envoyé aux glandes surrénales, du genre : ''arrête de produire du cortisol, il y en a trop!''.

Ce phénomène de suppression touche tout l'axe entre l'hypothalamus (la centrale de commande du bas du cerveau), l'hypophyse (la glande maitresse qui répond aux instructions de l'hypothalamus) et les glandes surrénales peut durer plusieurs jours.

Quant à l'usage de cortisone sur de très longues périodes, il est fortement à déconseiller, parce qu'il provoque potentiellement une fonte musculaire, une prise de poids, une ostéoporose, une atrophie cutanée, un diabète, une fragilisation des os, des ulcères gastroduodénaux, et une immunosuppression exposant à des infections graves.

La cortisone reste un outil médical puissant, mais doit uniquement être utilisée sous prescription, pour des problèmes sérieux comme les maladies auto-immunes, les allergies sérieuses, l'asthme sévère, certaines formes de cancer ou encore un choc septique. Si c'est parfois un traitement de fond ou de crise, en aucun cas, ce n'est un produit récréatif ou cosmétique.

Quant à l'idée de s'introduire du vin dans la vessie avec une sonde urinaire, on comprend qu'elle est extrême : bien qu'elle soit assez étanche, il ne s'agit pas d'une gourde, ce type de manipulation entraîne un risque élevé de traumatisme urétral (le conduit entre la vessie et l'extérieur) ayant ici causé un saignement et un blocage, d'hémorragie et de cystite (infection bactérienne).

Bref, le vin se boit au verre et se sert à partir de la bouteille, bien sûr avec modération. »

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