Michel Barrette partage les raisons de son inquiétude d'être aux États-Unis

« Je me souviens d'être entré dans un restaurant avec ma femme et mon fils. Les gens nous sourient, on va s'installer à la table. Le restaurant est plein d'Américains. On se met à parler en français et là, parce qu'on ne parle pas anglais et qu'on parle en français entre nous, les regards changent. C'est comme si tu deviens l'étranger. »

« Je suis installé sur le balcon. Le voisin d'en face tond sa pelouse. Je lui envoie la main - ma voiture est dans le stationnement avec la plaque du Québec, donc c'est évident que je ne suis pas un Américain - il ne me répond pas. Son père arrive après le souper, je suis encore sur le balcon, il traverse la rue, vient me voir et dit: « Vous repartez quand? » Et moi, l'innocent, je lui dis: « On repart lundi prochain ». Il me dit: « Good thing » (bonne chose). Voyons donc! Dans quel monde on est rendu?! »

« Je comprends le protectionnisme, le « American forever » et « Make America great again », mais est-ce que c'est aux dépens de tout ce qui n'est pas américain? [...] Toute cette ambiance-là me fait peur... »