La renaissance d'un campement sur un terrain vague de la rue Hochelaga
PUBLICATION
J. Maheux
24 avril 2021 (15h04)
Un peu plus à l'abri du regard, une dizaine de sans-abris ont décidé de reconstruire un « camping », alors que l'ancien a été aboli il y a de cela un peu plus de quatre mois par la municipalité, le 7 décembre dernier.
Installés entre des arbres et aux travers de ronces et d'arbustes, avec leur roulotte ou leur tente, ceux-ci, aidés par de braves gens généreux, ont à leur disposition un réchaud au gaz et des vivres. Ils possèdent aussi une génératrice et des panneaux solaires leur permettant ainsi d'avoir de l'électricité au besoin, surtout en ce qui a trait au chauffage et à l'éclairage.
Sur les lieux, on y trouverait même une petite cabane montée de bois et de toiles et qui serait isolée, d'où on peut apercevoir une cheminée qui en surgit. Ceci nous permettrait de croire qu'un poêle à bois serait présent à l'intérieur.
Celui qui semble servir de porte-parole pour le groupe, Guylain Levasseur, affirme ceci : « Je pense qu'on dérange moins maintenant que sur la rue Notre-Dame. » Il espère cependant que le campement accueillera moins de gens cette fois. « C'est sûr que d'autres personnes vont vouloir sortir des refuges, avec le beau temps, mais on ne veut pas revivre la même chose que l'an passé. Il y avait beaucoup de vols et beaucoup de cas psychiatriques. »
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M. Levasseur souhaite aussi obtenir une toilette chimique qui pourrait leur être fournie grâce à l'organisme « Care ». Cet organisme en question n'est cependant pas en mesure de confirmer s'il pourra aider.
Louis Rouillard, un autre campeur qui est installé au même endroit depuis le début de la semaine, déclare pour sa part qu'il craint qu'il y ait un risque qu'ils se fassent expulser de nouveau.
Il est à noter que le campement est installé sur un terrain qui est détenu par une entreprise privée.
Le porte-parole de l'opposition à l'hôtel de ville en matière d'itinérance, Benoît Langevin, estime que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, se doit de revoir à la hausse le budget alloué aux travailleurs de rue. Selon lui, il existe trop de risques liés à ce genre de campements.
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